Le pesticide vedette de Monsanto est relié au cancer et à la résistance aux antibiotiques: PAN International appel à forte mobilisation mondiale

Le Centre Internationale de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a récemment désigné le glyphosate comme «probablement cancérogène pour l’homme”.

Le CIRC a conclu qu’il existe des preuves suffisantes de cancérogénicité chez les animaux au laboratoire. La décision a été prise après que 17 scientifiques se soient réunis à la CIRC, le 20 Mars dernier, pour évaluer la cancérogénicité de l’herbicide glyphosate et quatre pesticides organophosphorés.

L’herbicide (glyphosate) de Monsanto fait des ravages sur la santé des enfants et des communautés rurales d’Argentine”, a déclaré Javier Souza, président du Pesticide Action Network (PAN) International. «Des milliers de personnes souffrent de maladies liées à l’empoisonnement par le glyphosate et les taux de cancer sont deux à quatre fois plus élevés que la moyenne nationale”.

Souza est originaire d’Argentine où près de 24 millions d’hectares de cultures principalement de soja seraient génétiquement modifiés (GE) pour résister au glyphosate. En 2014, 79 millions de gallons de glyphosate ont été appliqués sur le soja et d’autres cultures en Argentine. Le Brésil devance l’Argentine avec 40 millions d’hectares de cultures transgéniques dont principalement du soja. L’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie produisent également des millions d’hectares de soja transgénique résistant au glyphosate.

Monsanto est le créateur de l’herbicide dont le nom commercial est le Roundup, avec comme matière active le glyphosate et aussi les cultures transgéniques de soja, de maïs et de coton pour résister aux applications de glyphosate. Le glyphosate est devenu l’herbicide le plus largement utilisé dans le monde, rapportant au géant des compagnies des biotechnologies des gains estimés à des milliards de dollars. Aux États-Unis, près de 94 % de soja, 89 % de maïs, 91 % de coton transgénique cultivés sont génétiquement modifiés pour résister au glyphosate.

« Le glyphosate et d’autres herbicides ont aussi été liés à la résistance aux antibiotiques», a déclaré Judy Hatcher, vice-présidente de PAN International. « La combinaison de la cancérogénicité et de la résistance aux antibiotiques du pesticides vedette de Monsanto sont deux signaux fort et appelle à l’action la communauté mondiale. Comme priorité majeure, les décideurs politiques devraient retenir la campagne sur les semences génétiquement modifiées (contenant du glyphosate et d’autres vieux et dangereux produits chimiques) et qu’elles soient retirées du marché » a-t-elle ajouté.

Des chercheurs en Nouvelle-Zélande ont découvert que des formulations d’herbicides à base de glyphosate, du 2,4-D et du dicamba peuvent entrainer le développement de la résistance aux antibiotiques chez les bactéries pathogènes, comme E. coli et Salmonella.

“En Asie, le glyphosate est aussi largement utilisé et son lien avec la cancérogénicité et la résistance aux antibiotiques est une préoccupation majeure pour les agriculteurs et les ouvriers agricoles qui sont exposés», a déclaré Sarojeni Rengam de PAN Asie-Pacifique.

«Les expériences en Afrique et d’autres parties du monde montrent que les produits agrochimiques toxiques affectent la couche la plus pauvre de la société, et cette situation doit changer” A déclaré Abou Thiam de PAN Africa.

“Les pesticides dangereux font partie d’une technologie obsolète et n’appartiennent pas à l’agriculture”, a ajouté Keith Tyrell de PAN UK. Et, Carina Weber de PAN Allemagne note que “ceci est une occasion pour les décideurs de montrer leur volonté politique à faire avancer le monde vers une agriculture durable saine, sans produits toxiques”.

A partir des résultats de ces nouvelles recherches, PAN International appelle les gouvernements et les décideurs politiques à prendre des mesures urgentes d’urgence pour restreindre et stopper l’utilisation des formulations d’herbicide contenant du glyphosate appliquées sur les semences et les cultures génétiquement modifiées. Le réseau exhorte les gouvernements à développer des plans d’action dans les 60 prochains jours indiquant comment ils répondront aux préoccupations soulignées dans les récents rapports d’études.

En outre, PAN International invite les gouvernements à arrêter la mise sur le marché et la commercialisation de pesticides extrêmement dangereux, et de mettre en œuvre des politiques visant la promotion de pratiques agricoles plus sûres qui non seulement protègent les travailleurs agricoles, les consommateurs et l’environnement, mais  procure également une vie digne aux agriculteurs .

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Pesticide Action Network (PAN) est un réseau de plus de 600 Organisations Non Gouvernementales, d’institutions et d’individus partenaires de plus de 90 pays œuvrant au remplacement de l’utilisation de pesticides dangereux par des alternatives écologiquement viables et socialement justes.

 

Contact :

Javier Souza, Président de PAN International & PAN Amérique latine :

javierrapal@yahoo.com.ar, 0054 11 36171782

Paul Towers, PAN Amérique du Nord : ptowers@panna.org, cellulaire: +1 916 216 1082

Sarojeni Rengam, PAN Asie-Pacifique : sarojeni.rengam@panap.net, +6 04 657 0271

Abou Thiam, PAN Africa : abouthiam@pan-afrique.org, +221 338254914

Keith Tyrell, PAN UK : keithtyrell@pan-uk.org, +44 7588 706224

Susan Haffmans, PAN Allemagne : susan.haffmans@pan-germany.org, +49 40 3991910 25